Bonjour,
Quelqu’un connait-il la méthode du Munz Floor et si oui l’avez vous pratiquée ? avec quels effets ?
Voici en quelques mots de quoi il s’agit : développée par Alexandre Munz, ancien danseur étoile, c’est une approche innovante du mouvement qui vise à renforcer le corps tout en relâchant les tensions profondes.
Elle repose sur des mouvements extrèmement lents, spiralés et fluides, réalisés au sol, permettant de décompresser les articulations, mobiliser la colonne vertébrale en douceur et renforcer les fascias. Cette méthode est particulièrement bénéfique pour les personnes souffrant de douleurs chroniques, de tensions musculaires ou cherchant à améliorer leur posture et leur mobilité.
Les bienfaits incluent une meilleure conscience corporelle, une diminution des douleurs dorsales et une optimisation de la souplesse et du tonus musculaire. C’est une approche douce mais profonde, qui respecte la biomécanique du corps et favorise un mouvement naturel et libérateur.
Il y a beaucoup de similarités avec le yoga je trouve, pas forcément dans les mouvements, mais dans les effets. Je suis intéressée par des témoignages. Merci
Je pratique cette méthode depuis une semaine tous les jours, le rapprochement avec le Yoga se situe dans la conscience profonde du corps, et aussi dans la pratique de torsions dans une extrême lenteur sans y rester en statique. Pour moi c’est une approche corporelle nouvelle qui vient « prouver » la puissance du Yoga, qui n’est plus à démontrer particulièrement ici.
Ce que j’aime dans cette approche c’est sa douceur et son accessibilité, il suffit d’essayer aucune contre-indication, et extrêmement simple !
Bonjour
Je me suis penchée sur le sujet il y a quelques mois, ça me semblait très intéressant pour des personnes pas forcément à l’aise dans le corps et dans la mobilité. Il me semble que Munz Floor est assez proche de la méthode Feldenkrais. Et j’ai retrouvé cette conscience de gestes lents qui activent de longues chaînes de muscles et fascias dans le yoga somatique. J’inclus de + en + dans mes cours des temps inspirés de ces 3 pratiques et c’est très bien reçu par mes élèves. Comme Bibi, je mets en avant la connexion au corps, la connexion mouvements/respiration, et l’idée de s’« automasser » au contact du sol. C’est super pour les personnes qui bloquent sur d’anciennes blessures par exemple. Elles réapprivoisent avec confiance la capacité de leur corps à bouger. Je suis preneuse de vos avis et retours aussi !! C’est vraiment un sujet qui m’intéresse beaucoup !
Bonjour, j’ai commencé également à lire son livre. C’est super intéressant !
Par contre je me pose la question s’il ne manque pas des adaptations ? Ce n’est pas évident pour mes pratiquants (qui ont des vertiges positionnelles quand on tourne la tête, ceux qui ne peuvent pas mettre leur bras en croix dû a une limitation d’amplitude de l’épaule, ceux qui ont une hernie dorsale ou lombaire).
Existe-t-il la même méthode assis sur chaise ?
Merci beaucoup pour vos précieux conseils
Stéphanie
bonjour muriel, as tu suivi des stages et si oui lesquels , cette méthode m’intéresse grandement. Je te remercie pour tes recommandations. Bonne journée
Bonjour @satya, non je suis navrée, je n’ai fait aucun stage de la méthode Munz et ce que j’en connais c’est uniquement ce qu’en m’ont dit mes élèves profs de yoga. Je me tais donc sur cette partie du forum
J’ai introduit quelques exercices de base dans mon cours de yoga l’automne dernier. Les gens étaient intéressés et surpris des effets. La plupart en aurait pris davantage sauf ceux qui ont été dérangés et ennuyés par le rythme très lent. Je vais sûrement continuer d’explorer cette technique.
Merci pour ce partage. J’ai suivi un podcast sur la méthode et j’ai commandé le livre. Es tu intéressée par la formation. Est-ce que tu pratique pour toi-même?
Je ne veux pas répéter tout ce qui vient d’être dit mais je te rejoins sur ce que tu dis Cathy. J’ai suivi un atelier et j’ai inclus quelques torsions très lentes en fin de cours. C’était vraiment apprécié par les élèves. Je n’irai pas jusqu’à donner tout un cours de cette méthode (me former dans le but de donner ce cours spécifique). Mais en tout les cas, lorsque l’occasion se présentera, je suivrais d’autres cours comme élève. Je trouve que ça permet d’avoir une approche très douce et en conscience du mouvement et des chaines de muscles et fascias.
Je connais un peu cette méthode et introduit quelques exercices dans mes cours.
En effet un corps est un corps, avec ses limitations, quelque soit la méthode, elle ne peut pas être appliquée au pied de la lettre.
Adapter, comme dit Muriel, dépend de notre connaissance en anatomie et de notre confiance dans les ressentis.
Je suis donc prudente et vois au cas par cas, en fonction du ressenti de la personne lorsqu’elle adapte.
Ma connaissance en anatomie n’est pas très précise.
Une profonde réflexion et analyse de mes ressentis dans mon propre corps, qui a " un bon gros vécu" ( ! ) m’aide beaucoup.
Depuis mon vécu des postures ou exercices Munz, j’échange avec les limites et ressentis de la personne, la douleur reste souvent le critère, mais la compréhension des lignes de force, par exemple, des enjeux, est un bon guide.
Et légalement nous ne sommes pas autorisé à enseigner le Munz sans être coach !
Nous devrions y amener des modifications ??? Un petit débat !
coucou @Ly1, j’aimerais juste ajouter 2 nuances pour ouvrir le débat:
la douleur est souvent un très mauvais guide : si j’ai mal dans une posture, c’est peut être précisément car la posture est pertinente pour moi et qu’elle est rééducative. Elle va à l’encontre de mes compensations naturelles, le ressenti sur le moment est désagréable, mais la posture est pertinente.
la conscience de son corps est également un mauvais guide. Si tu es une morphologie laxe et que tu accompagnes un élève raide…vous aurez des expériences très différentes dans la même posture.
allons donc ! Comment faire pour comprendre son élève??? Sur quelle écoute se baser pour quider un élève???
Pour moi, c’est celle de la respiration qui compte, plus quelques signes réflexes (la transpiration, la rougeur, la qualité du mouvement plus que sa quantité…)…
Très pertinente la vidéo ! C’est une situation que je rencontre tout le temps en cours : l’équilibre entre les yogis ultra-prudents et ceux qui forcent trop. J’enseigne un hatha yoga adapté (tous niveaux), et j’ai quelques élèves « tamalou » (ceux qui se plaignent souvent de leurs douleurs après le cours ). Ils font partie des prudents, et c’est parfois un vrai casse-tête : je les encourage à aller un peu plus loin, tout en leur demandant de s’écouter. Résultat ? Certains s’arrêtent au moindre inconfort.
On parle souvent d’'écouter son corps, mais comme me disait une prof quand on tenait une posture exigeante : « trouve le confort dans l’inconfort. » Cette nuance entre inconfort et douleur n’est pas toujours claire, et c’est difficile à transmettre. On entend souvent : "si c’est inconfortable, c’est ok ; si c’est douloureux, on arrête."Mais où est la limite ?
Exemple concret : allongés sur le dos, une jambe repliée contre le ventre, mains entrelacées autour du genou. À l’expiration, on soulève tête et épaules pour rapprocher le front du genou, 3 à 6 fois. Une de mes élèves me dit que ça lui fait mal aux cervicales. Pourtant, elle se plaint aussi de courbatures après les postures du guerrier ou Utkata Konasana. Comment lui faire comprendre la différence entre un inconfort normal, une douleur musculaire post-effort (courbatures) et un vrai signal d’alarme () ?
Et c’est encore plus complexe : je ne suis pas dans son corps, je ne ressens pas ce qu’elle ressent. Quand je vois une élève « tamalou », je sais qu’elle s’arrêtera au moindre inconfort… mais comment l’encourager sans lui donner l’impression d’ignorer son ressenti ?
la limite entre inconfort et douleur est tellement subjective que, comme toi, je pense que c’est un mauvais repère,
je te suggère de jouer franc jeux avec les patients douloureux chroniques devenus très sensibles (évidemment pour moi la kiné c’est plus simple d’avoir ce discours) = je sais que vous souffrez beaucoup et vous pouvez vous féliciter de venir aussi régulièrement au cours. Je vais vous pousser à dépasser un peu ce que vous feriez toute seule, car cela va vous aider dans la vie de tous les jours =
par exemple : « À l’expiration, on soulève tête et épaules pour rapprocher le front du genou, 3 à 6 fois. Une de mes élèves me dit que ça lui fait mal aux cervicales » cet exercice vous permet de vous relever du lit ou de vous assoir dans le lit plus facilement.
donc moi, je vais noter vos progrès dans les postures (la fonction) et « en apparence », je peux vous donner l’impression de ne pas m’intéresser à votre douleur…mais je pense que c’est la manière manière de vous aider.
Je ne vais donc pas chercher à ce que vous ayez moins mal, mais à ce que vous bougiez plus, êtes vous d’accord?
éduque tes élèves à calmer leur douleur par la maitrise du souffle (expi lente et abdominale).
trouve des petites variations = par exemple dans l’exo que tu cites, si tu mets une cale sous la tête et que ton élève ne redescend pas à chaque fois jusqu’au sol, je pense que ça ira. Et chaque semaine, tu descends la hauteur de la cale…
Ce sont des pistes à explorer au cas par cas bien sûr…
Merci pour la réponse. J’aime beaucoup cette suggestion : « je te suggère de jouer franc jeux avec les patients douloureux chroniques devenus très sensibles(…) Je vais vous pousser à dépasser un peu ce que vous feriez toute seule, car cela va vous aider dans la vie de tous les jours … »
C’est très concret et en plus avec un exemple de la vie courante, c’est encore plus parlant. Je crois que je vais l’aborder un peu plus dans cet aspect là, car tout le monde veut pouvoir faire facilement les choses du quotidien sans avoir des gros problèmes. D’ailleurs ils viennent souvent au yoga lorsqu’ils ont des problèmes au quotidien et que ça ne leur semble pas normal.
Ces pistes sont très pertinentes et je vais les utiliser. Cette phrase aussi :" Je ne vais donc pas chercher à ce que vous ayez moins mal, mais à ce que vous bougiez plus, êtes vous d’accord?".
En fait, j’ai quelques personnes qui bloquent énormément avec les douleurs et c’est toujours très délicat d’en parler. Mais là j’aime cette façon d’orienter le discours.
Je vais l’appliquer et cours et voir ce que ça donne.
Merci
tiens nous au courant. Il est possible aussi que tes élèves viennent au yoga juste pour du bien être et dans ce cas là, vous n’avez pas le même contrat au début… Il est important qu’ils puissent exprimer aussi leurs attentes.
(peut être qu’ils vont déjà chez un kiné qui les fait transpirer, ou à la salle, et qu’ils recherchent autrechose dans le yoga, que ce que toi tu veux leur apporter… ).
Bonjour,
J’ai finalement reçu et lu le dernier livre d’Alexandre Munz sur sa méthode. Il y donne beaucoup d’exercices mais je me suis intérogée sur la façon de les pratiquer… On ne va pas se redresser toutes les deux minutes pour regarder le prochain mouvement ? Peut-être se faire un audio des consignes, que l’on peut suivre ? En tout cas j’ai prévu de prendre un cours en ligne, juste pour voir comment ça se guide et pour moi c’est prévu le 6 mars à 19h avec Nicolas ( site web : le retour du yogi). Je ne connais pas, ce sera une première. je vous donnerai un retour si ça vous intéresse ?