Bonjour, je creuse actuellement du côté de l’aspect psychosomatique !
C’est un peu confus pour l’instant, avez vous des réflexions à ce propos ?
Bonjour, c’est un sujet vaste et très intéressant. Souffrant de maladie mentale, je peux partager mon expérience. Elle vaut ce qu’elle vaut et ne permet pas de tirer de conclusions, mais cela peut donner des pistes de réflexions.
Par contre je n’ai pas de données scientifiques, et j’avoue ne pas savoir comment répondre. C’est tellement vaste !!!
Peut être pouvons nous cibler un peu plus le champ de la question ?
Ce serait plus facile pour engager la conversation…
Belle journée.
Oui merci je fais actuellement des observations pour moi même et je peux témoigner, avec surprise que c’est large pas toujours clair mais bien là.
Par ailleurs, l’approche énergétique du corps : acupuncture par exemple, est aussi très parlante sur les effets de libération de " vieux dossiers ’ .
Le yoga uniquement postural est plus parlant je trouve, sur l’effet détente et bien être, ce qui est déjà intéressant pour apaiser les " vieux dossiers " … le mot psychologie reste à définir…
Pour moi , il y a 2 approches possibles au niveau psycho-somatique et je jongle avec :
1/ saturer le mental = le saturer d’infos variées (drishtis, enchainements de postures, consignes respiratoires, bandhas…) ce qui ne permet de penser à rien d’autre. Pour moi, les premières années, c’était indispensable, l’approche 2 ne fonctionnait pas. Donc en ça le yoga postural avec ses nombreuses consignes d’alignement et respiratoire me semble tout aussi relaxant.
2/ la concentration sur un objet en méditation / relaxation : au début inabordable => soit les pensées fusaient, soit je m’endormais.
C’est super intéressant d’explorer l’aspect psychosomatique. C’est un terme souvent mal compris, car on l’associe parfois à “c’est dans la tête” alors qu’en réalité, tout ce qui est psychosomatique est psycho-physiologique – autrement dit, il s’agit d’un lien réel entre le mental et le corps.
Un bon exemple est l’anxiété : si tu es très stressé•e, ton cœur peut s’accélérer, tes muscles peuvent se contracter, ton souffle peut devenir court, et tu peux même ressentir des douleurs ou des troubles digestifs. Ce ne sont pas des “symptômes imaginaires” mais bien des réactions physiologiques déclenchées par ton système nerveux en réponse à un état émotionnel.
Mais cette communication ne va pas que du cerveau vers le corps. Le corps envoie aussi en permanence des signaux au cerveau. Par exemple, si ton diaphragme est tendu ou si ta respiration est bloquée, ton cerveau peut interpréter cela comme un état de stress, même si consciemment tu ne ressens pas d’inquiétude. C’est une boucle : le cerveau influence le corps, et le corps influence le cerveau.
Dans cette dynamique, il est important de prendre en compte à la fois :
• Ce qui est conscient : nos pensées, nos croyances, notre dialogue interne (ce qu’on appelle la cognition).
• Ce qui est inconscient : nos émotions, notre système nerveux autonome (qui régule les réactions involontaires comme la tension musculaire, la respiration, la digestion), et notre cerveau limbique (la partie du cerveau qui gère les émotions).
Ce qui est fascinant, c’est que la douleur et les émotions sont traitées dans les mêmes régions du cerveau. Si nous avons du mal à accueillir certaines émotions ou si elles nous semblent trop intenses ou menaçantes, le cerveau peut détourner l’information et exprimer le problème autrement – par exemple, à travers la douleur physique. C’est une forme de protection : le cerveau choisit parfois la douleur comme un signal d’alarme pour attirer notre attention sur quelque chose qui doit être traité.
C’est pour cela que dans certaines approches (comme le yoga thérapeutique, la pleine conscience ou les thérapies somatiques), on cherche à écouter ces signaux du corps, à relâcher certaines tensions et à travailler sur l’acceptation des émotions pour éviter qu’elles ne se transforment en symptômes physiques.
C’est un sujet passionnant et il y a plein d’explorations possibles.