Je souhaitais avoir un avis sur la possibilité d’adapter la pratique sur cet élève qui combine ces deux pathologies, au combien handicapantes au quotidien et dans ses pratiques de yoga…
Je pense que la réponse est plutôt au cas par cas mais sait-on jamais!
Je résume ce que je comprends de la situation pour être sûr de ma juste compréhension de sa situation.
Son sternum enfoncé a des implications dans presque toutes les postures car ses côtes appuient très différemment de ce que l’on peut voir habituellement chez les autres élèves et cela génère des douleurs musculaires au niveau de la nuque, des trapèzes et des points dans le dos assez fréquent.
Concernant la spondylarthrite ankylosante cela génère des inflammations hyper fréquentes dans le bassin principalement mais parfois dans les cervicales et/ou épaules.
Il sait se reposer et pratique de la relaxation, du pranayama et de la méditation chaque fois que son corps doit se reposer pendant un ou plusieurs jours.
Il a une bonne connaissance de ses limites mais cela n’empêche pas de se retrouver bloqué.
Il est suivi par kiné, ostéo, et rhumatologue.
Je ne pense pas qu’il y ait de solution miracle à part de continuer d’adapter au jour le jour.
Il pratique en autoextension avec un gainage des lombaire pour un maximum de protection et une douceur accrue pour ne pas violenter plus son corps.
Voilà, ce n’ est pas une question à proprement parler mais un retour de votre part à tous pour améliorer mon accompagnement de cet élève qui a un courage impressionnant au quotidien.
Merci de m’avoir lu, et curieux de lire vos réponses.
Pour la Spondylarthrite ankylosante… (PSR ou PSA), c’est une maladie de la famille des rhumatismes inflammatoires. J’en parle assez tôt dans les premiers cours, je me permets de ne pas détailler du coup, mais tu as la bonne attitude.
Adapte au jour le jour, ces maladies évoluant par poussées.
La pathologie concerne surtout les sacro iliaques au début (en général vers 25/30 ans) et remonte peu à peu le long de la colonne vertébrale (donc vers 50 ans classiquement les patients ont le bassin et le rachis très enraidis jusqu’aux cervicales, c’est assez impressionnant à voir et pas évident de trouver quoi leur faire faire ! Il faut l’admettre !
Les patients s’enraidissent classiquement en extension (mais pas par choix, leurs vertèbres se soudent ainsi).
Depuis 10/20 ans sont apparus des traitements médicaux de type chimiothérapie qui imposent un suivi hospitalier mais qui rendent souvent les patients asymptomatiques s’ils sont traités tôt (j’ai eu quelques cas dans ma patientèle et j’avoue que ça m’a bluffée) !
Pour son pectus excavatum (sternum rentré), le problème est souvent que ça écrase le coeur, les poumons, les gros vaisseaux, l’appareil digestif…
Donc oui, un élève plein de courage et qui doit être ravi de pouvoir pratiquer un peu le yoga. Je suppose qu’il n’a pas “d’exigence “ particulière vis à vis de toi et qu’il sait qu’il est un cas “difficile” à accompagner.
Tous les aspects de tes cours doivent l’intéresser : l’aspect social, bien être, respiratoire, méditatif, concentration… (ce que je veux dire c’est qu’il ne s’attend pas à être rééduqué, il vient pratiquer le yoga).
Essaye quand même de maintenir une bonne amplitude articulaire dans les hanches et els épaules.
C’est son rhumatologue qui le suit qui peut l’orienter vers ce type de traitements. Si ça n’a pas été proposé c’est qu’il y a une raison (peut être une contre indication médicale).