Le Yoga, vous, nous

Bonjour à toutes et à tous.

Je vous propose ici de partager la place que le Yoga prend dans nos vie.
Quel Yoga pratiquons nous et pourquoi ?
Comment avons nous découvert cette pratique ?
Ce qu’il apporte dans nos vies ?
Comment nous transforme t-il au fil des ans ?

Bref, je vous propose de parler librement de votre pratique personnelle, pour la partager et tous nous enrichir de nos expériences. Racontez nous donc votre belle histoire d’amour avec le Yoga…

Belle Journée.

Shanti…

3 « J'aime »

Pour motivez un peu les troupes, j’ouvre le bal.

J’ai rencontré, ou plutôt le Yoga m’a attrapé il y a un peu plus de 25 ans.
J’étais en voyage en Martinique pour rendre visite à un ami et je marchais.
Je marchais, je marchais, je marchais, j’ai sillonné cette ile du nord au sud, de l’est à l’ouest, en diagonale et de haut en bas…
J’y étais pour quelques mois et ma seule envie étais de marcher, d’arpenter les crêtes et les sommet de ce paradis.
A l’époque j’étais surtout grimpeur, sportif, et je faisais des étirements dans le cadre de ma pratique sportive, j’étais plutôt rock’ n’ roll et même plutôt punk…
A la maison j’avais l’habitue de travailler avec un bouquin de stretching, pour varier un peu mes étirements après les séances et comprendre un peu ce que je faisais. A la Martinique j’ai vite eu envie de consulter ce livre que je n’avais pas pris :frowning: . Alors je suis « descendu » à Fort de France avec la ferme intention d’en racheter un similaire…
Horreur, aucun livre de stretching dans la seule librairie de la ville.
Le vendeur m’oriente vers des livres de Yoga, n’importe quoi…
Je feuillette et je suis horrifié par ce truc de « baba cool ».
La mort dans l’âme je ressors de la librairie avec mon premier bouquin de Van Lysebeth, « j’apprends le Yoga ».
Je me dis, temps pis, c’est mieux que rien, ça va me donner quelques idées…
Quelques années plus tard, j’ai acheté et dévoré tous les livres de cet auteur.
Je pratique seul, je n’ai encore jamais assisté à un cours.
Bien sur j’ai des « trous » dans ma pratique, mais je finis toujours par y revenir et à m’y remettre.
Une quinzaine d’années après l’achat de ce livre, un jour et un peu par hasard, une personne me dit:

  • « mais pourquoi tu fais pas prof de Yoga ? »
    Toujours un peu punk, je me marre et je réponds:
  • « non mais tu es folle ! n’importe quoi ! »
    Mais la graine est semé et deux ou trois ans plus tard je rentre dans une école de prof…
    Je me rends compte que j’ai plutôt un bon niveau, que ma pratique est correcte et je découvre la philosophie de l’Inde.
    Mon idée de départ avec cette formation était d’approfondir ma pratique perso.
    Quelques années passent encore et je devienss prof car c’est devenu une évidence…
    Il me reste un mémoire à finir pour être diplômé, n’étant pas scolaire, je ne l’ai toujours pas terminé, mais j’enseigne, j’ai adoré donné des cours et cela m’a énormément apporté dans ma vie, plus de confiance, un sentiment d’être utile, une cohérence avec mon mode de vie et ma vision du monde.

Je ne suis plus punk (ouf enfin) je préfère Bach et Mozart… :slight_smile:

Cette année j’ai arrêté les cours, je ne garde que quelques interventions en milieu carcéral.

Le yoga à changé ma vie, il me l’a probablement aussi sauvé. J’ai des problèmes de santé mentale, et le Yoga m’aide à me structurer, même si en période de crise, en général je n’arrive pas à maintenir la pratique.
La pratique me calme, elle à transformé ma vision du monde, je ne suis tout simplement plus le même.

Aujourd’hui j’ai fait le choix d’aller vivre en Montagne, de me consacrer entièrement à la pratique du Yoga. J’ai acheté une petite cabane en en Ariège et altitude, « on y monte à pied, on ne frappe pas, ceux qui vivent là on jeté la clef… ».

D’ici la fin de l’année, je vivrai la haut, définitivement peut être, ma vie sera rythmé par la pratique, le jardinage, les promenades, la contemplation et la restauration de cette cabane…

Alors merci au Yoga de m’avoir mis la patte dessus, ce n’était vraiment pas gagné au départ :slight_smile: !!!

Mais assez parlé de moi, et pour vous ? Comment cela s’est-il passé ???

Shanti…

4 « J'aime »

Cher Franck,
et Vous tous,
merci pour cette initiative et cette magnifique introduction !

Nos parcours de vie sont parfois sinueux.
Et sans le Yoga, et auparavant la méditation, le tai-chi, la sophrologie… mon chemin serait bien plus tortueux !
J’ai suivi mon premier cours de yoga à l’école primaire, ma maîtresse était absente et ma maman qui ne savait pas quoi faire de moi m’avait embarquée plusieurs fois avec elle.
Et puis j’en ai refait à 18 ans et régulièrement, quoique de manière ponctuelle.
Il y a 10 ans, mon enseignante de yoga me propose de donner un cours (sans avoir suivi de formation! ). J’ai plongé dans le bain (avec beaucoup de questions et très anxieuse), dévorant tous les supports que je pouvais trouver… trois ans plus tard, je me suis formée en Viniyoga ; j’aime cette alternance de pause - contrepause progressives jusqu’à la pose « cœur ».
Le souffle préside le mouvement et le Pranayama est approfondi.

J’ai eu quelques accidents au cours de ma vie qui m’ont obligée à être précise dans mon ressenti et mes postures et contre toute attente, alors que j’y étais hermétique (aïe mes nyamas ), j’ai eu un coup de cœur avec la pratique Iyengar donnée par une voisine.
Plus rien n’est laissé au hasard et mon corps reconnaît la justesse des alignements. N’étant pas hyperlaxe c’est plus engageant pour moi, mais je n’ai plus besoin d’aller chez l’ostéo aussi souvent.
Ce qui paraît être un paradoxe et une question que je me pose souvent : mon corps a son histoire, assez traumatique d’ailleurs, mais qu’est-ce qui fait que je doive toujours me remettre entre les mains de quelqu’un d’autre, malgré la pratique de yoga ?

Aujourd’hui (4 années plus tard), j’apprécie toujours l’intelligence de cette pratique et le déliement du corps après la séance, mais la dimension du souffle me manque et avec elle, le lien à plus grand que soi …
Quoiqu’il en soit, mes cours de viniyoga se sont enrichis des notions que j’ai acquises en Iyengar, ce qui n’est pas toujours confortable quand on recherche l’alignement alors que chaque fesse prend sa base sur une pratique différente !

Dans le yoga de l’énergie j’aime que soit nommé le subtil sans pudeur ; on la ressent et la fait circuler comme une balle.
Mais cette pratique est trop mentale pour moi qui en souffre déjà …
Alors j’ai gardé quelques bribes des cours où je suis allée pour les partager dans les miens. Tout comme le Kundalini yoga, trop « mouvementé » dans les postures dynamiques et tenu trop lontemps dans les statiques.
J’ai découvert également le yoga du Cachemire, un vrai bijou, mais il me faudrait l’explorer davantage pour pouvoir en parler …

Voilà mon parcours que je pourrais résumer en quelques mots : le yoga c’est une évidence qui me demande toutefois de la discipline au quotidien …
Mais c’est sans doute mon côté « trouble de l’attention » (TDAH) …

Au plaisir de vous lire !
Carine

3 « J'aime »

Ha ha très drôle cette rencontre avec le yoga @franck ! Et très bien contée.
Je crois qu’on est tous marqué par notre première rencontre avec le yoga (et souvent j’ai pu lire que la première rencontre n’était pas la bonne).

@Croubidoulette je rebondis surtout sur le passage où vous vous demandez pourquoi vous avez besoin de vous remettre dans les mains de l’ostéo, malgré votre pratique de yoga?
Vous avez raison de le souligner… cela peut paraître injuste.

Il y a clairement des corps qui créent de la tension et qui ont besoin d’un relâchement régulier chez l’ostéo (typique chez les patients ayant une scoliose). Souvent c’est un problème d’équilibre entre les chaines musculaires.
Une chaine prend le dessus et il est assez difficile, toute seule de comprendre comment adapter sa pratique de yoga pour réguler le tonus de ses chaines à soi (par exemple, peut être que pour vous, il faudrait travailler plus longtemps sur le côté droit que le côté gauche?).
Bon, il y a bien sûr plein d’autres raisons… viscérales, somatisation…mais si déjà on comprend son organisation et 2 ou 3 pépites à corriger, on peut largement espacer les séances (ce qui est un objectif plus réaliste que de vouloir complètement les supprimer)

Peut être qu’il suffit de poser cette question à votre ostéo : "Si vous aviez un seul exercice à me donner, qui me soulagerait le plus efficacement possible? Ce serait lequel (les ostéo n’y pensent pas toujours)? Quel est mon plus gros problème? "

Sinon pour ma rencontre avec le yoga :slightly_smiling_face:. J’étais enceinte, j’avais débuté la danse classique depuis 1 an et dès le début de ma grossesse, j’ai senti que la danse classique me déclenchait beaucoup de contractions. Je cherche donc un autre sport :see_no_evil: ,plus acceptable enceinte et c’est comme ça que j’ai débuté avec le yoga prénatal.

Les points forts. Étant de nature très raide, j’ai profité de l’imprégnation hormonale de la grossesse pour m’assouplir enfin vraiment ! Je peux dire que j’ai fini ma grossesse avec plus de liberté de mouvement que je ne l’avais commencée ;). J’étais donc hyper motivée pour reprendre au plus vite et profiter des hormones de l’allaitement pour continuer à assouplir mes ischios (autant dire que je n’avais rien compris à toute la portée du yoga).

Récemment, je me suis souvenue que ce n’était pas mon premier cours de yoga. Mon tout premier cours, je l’avais pris toute jeune kiné, en Allemagne. Je n’avais donc absolument rien compris aux consignes, mais mon amie d’enfance m’avait fait remarqué " tu as de la chance de maîtriser l’anatomie, ça te donne une compréhension du yoga que je ne pourrai jamais avoir".

Et voilà, 20 ans après, j’enseigne l’anatomie aux enseignants de yoga. Incroyable. Je pourrais parler des heures de ce que le yoga a transformé dans ma vie personnelle et professionnelle. Mais tout n’est pas tout rose, j’ai eu aussi beaucoup de moments de doutes, de colères et de déception. Cela fait partie du chemin.

3 « J'aime »